Tuesday, January 31, 2006

Hassan Fathy hailed as the 1st arab posmodernist

Louis Kahn's Richards Laboratories, University of Pennsylvania: 1965

Hassan Fathy New Gourna Mosque, 1946

Hassan Fathy, who is the most famous and influential Egyptian architect (died 1989) in Egypt but also in some parts of the Arab world, was hailed by Serge Santelli in the colloqium of Tunis "Architecture and Crafts" as "one of the first arab architects to criticize the modern movement"... This is how far the postmodernist movement is gaining space: Serge Santelli was trained by one of the most modernist architects, Louis Kahn at Upenn... Kahn was in fact among the leaders of the International Style especially in the 1960s and 1970s... But Santelli (a French who works mostly in Arab countries including Tunisia) now looks up to Fathy and not Kahn... Here is Santelli's statement as reported by the Tunisian newspaper La Presse:


Colloque «Architecture et artisanat»
A l’origine, l’expérience de Hassan Fethy
• Avec le concours du ministère du Commerce et de l’Artisanat, l’Ordre des architectes de Tunisie a organisé samedi 28 janvier un colloque international sur le thème «Architecture et artisanat».
150 invités étrangers et près de 400 architectes tunisiens ont participé à cette manifestation qui s’est déroulée dans les murs de la Médina de Yasmine-Hammamet.
Un lieu bien adapté au sujet de réflexion que l’ordre a choisi pour cette journée de samedi dernier. D’ailleurs, ce projet est revenu à plusieurs reprises dans les discussions. Souvent d’une façon polémique.
Serge Santelli a situé dans son intervention l’historique du retour vers les architectures traditionnelles, organiquement liées à l’artisanat local.
«C’est l’Egyptien Hassan Fethy qui a été l’un des premiers architectes arabes à critiquer, dans les années 60, le mouvement moderne et à proposer une réflexion sur le patrimoine mamelouk, ottoman et nubien.
Une réaction identitaire qui continue à se développer dans le monde et dont la source remonte en fait au nouvel urbanisme américain», a fait remarquer S. Santelli.
Et à l’architecte de s’interroger : «Le recours à la tradition se réduit-il à la parure : coupoles, arcades et quelques rangées de céramique»?
«Les Arabes sont-ils plus des décorateurs que des architectes?»
«Les médinas anciennes vont-elles finir par disparaître au profit de nouvelles médinas comme celles de Yasmine Hammamet, plus propres et plus luxueuses?»
Prenant la parole quelque temps après, Tarak Ben Miled, concepteur du projet, a démontré que, même si cette médina structurée par une scénographie particulière était au départ une opération touristique, cela n’a rien «d’utopique de construire aujourd’hui des villes de ce type, beaucoup moins énergivores que les quartiers nouveaux fabriqués en murs rideaux. La médina a également fait appel en masse aux artisans locaux», a affirmé T. Ben Miled.
Et si l’artisanat décline dans beaucoup de pays, c’est parce que les commandes manquent, a estimé Mounir Dhouib.
Saïd Mouline, lui, a rappelé qu’au Maroc, deux bâtiments ont contribué à la transmission des savoir-faire anciens. Le mausolée Mohamed-V dans les années 60 tout d’abord. Et ensuite, la mosquée Hassan-II, vingt ans après. Des projets colossaux, une université pour les apprentis menuisiers, stucateurs, céramistes, sculpteurs de pierres et peintres sur bois.
O. BELHASSINE

Monday, January 30, 2006

Colonial Architecture in Tunisia







Shiraz Misbah, a friend who just defended a thesis on Tunisian Colonial Architecture in Paris IV, sent me these pics with their labels. The subject was negledted for a long time even though the city of Tunis as built by the French is in in its great part a witness of the legacy of that period. I think colonial architecture was a major phase in the history of architecture in Tunisia because it left a huge impact on our the local archietctural mind for a long time afterwards. The styles of these buildings (eclectic, art deco, neo-moricos...) were in fashion all around the Islamic world by the end of the 19th and early 20th centuries (Morocco, Egypt, Turkey...): the what became known as the architectural colonialist mind had found its way to the "idegenous" mind and was trying to construct a certain "Medietrranean" identity that recognizes a contsructed image of the "past" (eclectic and no-moriscos) and at the same time it was trying to use contemporary styles in the west (art deco)...

The question of colonial architecture is somehow related to the very hot debate now about the "poisitve legacy" of the French occupation of North Africa... Since the French political class still thinks that the French occupation was "positive" (mainly the right but even the left does not seem to really care about the issue if it was not highly contested by the North Africans living in France especially after the last riots)... the question of how to treat colonial architecture, I think, becomes highly politicized even when we don't want it to be so... It seems to me that a key point when treating the subject should emphasize the fatc that it has to be clear that most of colonial architecture is made by French architects assigned by the repressive power of the occupation... On the other hand because it was made in Tunisia and it had a major impact on later Tunisian architects it becomes part of our contemporary architecture, regardless if we like or not... The problem, therefore, is complicated and it has two contradictory parts: even though colonial architecture was not possible without being imposed, by force we should not forget, on the Tunisian land and even though (and this its major characteristic) it was made by architect who were never trained in Tunisia and they were simply brought by the French (not all of them were French there were some Italians, Maltese, Austrians...) the colonial styles lived long and affected the architectural and visual tastes of Tunisian architects; therefore it became part of Tunisian architectural mind... and we cannot simply deny that....

Shiraz wrote an article lately in the last issue of Qantara I've already mentioned.. Here is again some excrepts:

Les influences crois�es de l'architecture coloniale
Les m�dinas de Tunisie ont �t� marqu�s, � travers les si�cles du sceau d'une m�me configuration architecturale et d�corative avec, de temps � autre, l'�mergence d'�l�ments nouveaux. [...]Des �l�ments typologiques nouveauxCette longue gestation int�grant de nouveaux �l�ments occidentaux s�accentue avec le d�but du Protectorat fran�ais en 1881 et la naissance de villes coloniales r�pondant � un principe d�urbanisation r�gulier. Les villes tunisiennes commencent ainsi � conna�tre une longue vague constructive faisant appel au savoir-faire d�intervenants (architectes, entrepreneurs, ma�ons, artisans) de diverses nationalit�s, r�v�lant un important enrichissement artistique et l�apparition de nouveaux styles architecturaux et d�coratifs. C�est donc dans un contexte moderniste et avec l�arriv�e des Fran�ais qu�un paysage urbain inhabituel commence � se profiler et que des �l�ments typologiques nouveaux font leur apparition (fa�ades sur rue richement d�cor�es, v�randas, balcons, etc.). [...]L�implantation d�une architecture ext�rioris�eLes nouveaux �difices d��poque coloniale introduisent une �uvre artistique �trang�re � la Tunisie musulmane qui se traduit par l�implantation d�une architecture ext�rioris�e, aux fa�ades monumentales et richement d�cor�es. Les constructions s�assemblent dans un m�lange de styles caract�ristique du pays tout en s�enrichissant les unes des autres et en cr�ant des allures urbaines diverses aux contrastes frappants. [...]Une architecture en p�rilCes constructions d��poque coloniale pr�sentent actuellement des signes inqui�tants de vieillissement et posent de graves probl�mes de conservation. L�indiff�rence, la n�gligence, le manque d�entretien et de moyens financiers, les transformations incontr�l�es ainsi qu�une forte sp�culation fonci�re d�figurent de mani�re irr�m�diable le paysage urbain tunisien et participent � la disparition lente d�un patrimoine m�connu, pourtant exceptionnel. [...]R�cemment, l�id�e s�est impos�e de la mise en valeur et de la sauvegarde des b�timents coloniaux d�importance majeure. La situation semble donc �voluer puisque, d�sormais, les anciennes aires europ�ennes sont consid�r�es par l��tat comme faisant partie du patrimoine national. Diff�rentes formes d�intervention sont ainsi �tablies pour leur pr�servation. [...]Aujourd�hui, nombre de traces de l��poque coloniale ont disparu, tandis que d�autres s�estompent lentement pour laisser place � de nouvelles formes architecturales r�pondant � des tendances modernistes et que de nouveaux d�cors remplacent les fa�ades et les devantures des �difices coloniaux, devenues d�su�tes. Ces choix se traduisent par une uniformisation du paysage urbain des villes tunisiennes et par la propagation d�un � style international � monotone et inadapt� au climat.
�Chiraz Mosbah est doctorante � Paris IV-Sorbonne et assistante � l�Institut sup�rieur des Beaux-Arts de Sousse.
Posted by Picasa

Saturday, January 28, 2006

The Tunisian architects with no websites

Apparently there is a council meeting of the UIA (Union of international architects) that is being held in Tunisia... this is a conjoint event with a conference (under the title of "Crafts in Architecture") and a general assembly of the Union of Mediterranean Architects (UMAR).... I wanted to check the topics that will be dicussed in the conference so I searched among other things the website(s) of the Tunisian architects (the main body representing them is the "Ordre des Architectes de Tunisie (OAT)")... but helas! even though most members of the UMAR and UIA have websites... the OAT doesn't... actually it does have a link to a website (http://www.oat-tn.org/) but it doesn't work!!! it's really frustrating.... What are they waiting for??!!

Thursday, January 26, 2006

And now the Algerian Mega-Mosque

Hassan II mosque-Casablanca ("Historical"/post-modernist style)


The Grand National Assembly Mosque-Ankara (modernist style)


The King Faysal Mosque-Islamabad (modernist style)

In the recent years a series of mega-large mosques were built as official projects initiated by the Arabic governements (Morocco, Iraq,...), which is part of a wider current of "official mosques"... though not all mega-large...
Now an Algerian project of a mega-mosque is being reported by the UIP (in Arabic via alarabiya.net): capacity of 120,000 praying individuals, a surface of 30 hectars, $140 millions making it the second most expensive, and including a hotel 300 rooms (a hotel ?!) with gardens.
This seems to be one of the major projects the Algerian government will begin after the huge profits it made due to the rise of Oil prices in the last couple of years
I wonder about the architectural style: I assume that the Algerians won't be too diffrent from their Maghrebi neighbours and I think they'll go for the post-modernist style (i.e. reproducing a "historical" example)... This tendency of contemporary religious architecture is in the same course of the secular (see my notes on Contemporary Architecture in Tunisia)... but the problem is that the Algerians do not have a major model as do Morocco (Qarawiyyin-Fez) and Tunisia (Oqba-Qayrawan)... which were both the sources of the Moroccon and Tunisian contemporary mosques (Hassan II mosque, Abidin mosque)...

I am still a fan of the modernist style: like the wonderful Faysal Mosque at Islamabad or also the Grand National Assembly at Ankara

Friday, January 20, 2006

My article in al-Quds al-Arabi



An article of mine in Arabic was published in Friday's issue (20 Jan 2006: p. 11) of the London-based Arabic newspaper al-Quds al-Arabi (PDF and Html formats). The article is a review of Yasser Tabbaa's 2001 book The Transformation of Islamic Art during the Sunni Revival (the cover as seen above), which caused many reactions when it was published and still does... The article was written originally for specialists and I tried my best to remake it so it'd be read by the regular readers... I firmly believe that specialists of any field should be open to the general readers and shoud write in all possible languages... I also believe that writing in the Arabic media is a must for specialists in humanities especially those working about Islamic Studies and need to interact with the general public... The topics of Islamic art are rarely debated in the Arabic media and in the rare instances they'd be mentioned they'd be usually discussed from a very superficial manner unworthy of the actual subject...

The article as I said was written for specialists and it's part of a long paper in English I'm hoping to finish one day about the collection of early Quran manuscripts in Raqqada/Qayrawan (Tunisia).... obvisouly after finishing my dissertation...

Anyway enjoy for those who can read Arabic... (the PDF format is the best version since it does not mingle the Arabic and the English words and sentences such is the case below)


هل يوجد معنى للخاصيات المرئية للخط العربي؟
طارق الكحلاوي—باحث في تاريخ الفن الاسلامي (جامعة بنسيلفانيا—الولايات المتحدة)
tkahlaou@sas.upenn.edu

نقدم هنا تحليلا لمسائل محورية في النقاش الراهن حول دراسة الخط العربي وهو الاختصاص الذي عرف إهتماما متزايدا من جهة مؤرخي الفن الإسلامي في العشريتين الأخيرتين. وفي الواقع فقد دفع تميز موقع الخط في تشكل الفن الإسلامي بشكل عام الي طرح موضوعة أساسية وهي تعريف بنية الخط الفنية في علاقة ببنية الصورة عامة. وهنا يبرز إتجاه محدد في أوساط الباحثين بشحذه الإعتقاد في وجود تماهي ما بين بنية الصورة التشخيصية (أي التي تحاكي عموما معطي موضوعيا أو معطي خارجها) وبنية الخط. سنقوم في هذا الإطار بنقاش أطروحة مؤرخ الفن الإسلامي ياسر طباعة التي عرضها في كتابه الأخير تحول الفن الاسلامي خلال الإحياء السني (Tabbaa, Yasser. The Transformation of Islamic Art during the Sunni Revival. University of Washington Pre: 2001)، والتي تتميز بتبنيها الكامل للقدرات التعبيرية للخط إلي الحد الذي يجعله خازنا للمعاني المؤسسة لظرفيته التاريخية. فهل يمكن المضي في الإعتقاد باختزان الخاصيات المرئية للخط العربي لـ معني (meaning) تاريخي؟ وفي نهاية المطاف، هل من الممكن النظر الي المعطيات المرئية للخط كدوال (signifiers) علي مدلولات (signified) أو أشياء (objects) وبالتالي تعمل ضمن آلية مماثلة لمعطيات الصورة التشخيصية؟ المدرسة الأنقلوسكسونية في تأريخ الفن الاسلاميبشكل عام لازالت الدراسات الامبيريقية في الفن الاسلامي تهيمن علي الانتاج الاكاديمي ضمن هذا الاختصاص، الحديث نسبيا مقارنة ببقية اختصاصات تاريخ الفن. وأعني بذلك تحديدا الدراسات التي لا تسعي بالأساس الي تقديم معالجة نظرية من وجهة نظر إشكاليات تاريخ الفن عموما ولا تنزع بالضرورة لاستخلاص الخصائص المميزة للفن الاسلامي بناء علي منهج نظري محدد. مقابل ذلك تنتصب مدرسة انقلوسكسونية (تلك التي تعتمد بالأساس اللغة الانجليزية في النشر) في تأريخ الفن الاسلامي تسعي لتقديم معالجات نظرية وكان قد أرساها منذ نهاية الخمسينات من القرن الماضي في الولايات المتحدة علي وجه الخصوص كل من ريتشارد أتينغهاوسن (Richard Ettinghausen) واولق قرابار (Oleg Grabar) (من بين مؤلفاتهم الأساسية: Einghausen, Richard. Arab Painting. Geneva: 1962; Grabar, Oleg. The Formation of Islamic Art. Yale University: 1973; Idem. The Mediation of Ornament. Princeton: 1989.). ولم يكن ذلك من قبيل الصدفة، حيث شهدت الجامعات الامريكية نهضة حقيقية في اختصاص تاريخ الفن عموما اثر نهاية الحرب العالمية الثانية وذلك بتأثير جيل كامل من مؤرخي فن أوروبيين (خاصة ألمان ونمساويين) هاجروا الي الولايات المتحدة. وفي هذه الفترة علي سبيل المثال كان أهم مؤرخي الفن في العالم وخاصة أولائك الذين سيؤثرون منذ نهاية الحرب العالمية الثانية علي المسار النظري والمنهجي لتاريخ الفن حتي المرحلة الراهنة يُدرّسون في الولايات المتحدة مثل اروين بانوفسكي (Erwin Panofsky) وجورج كوبلر Georges Kubler واتينغهاوسن نفسه بالمناسبة كان من بين مؤرخي الفن الألمانيي الأصل الذين هاجروا خلال ثلاثينات القرن الماضي الي الولايات المتحدة. وبشكل عام وبالرغم من بعض الاختلافات بين اتينغهاوسن وقرابار فإن الاتجاه العام لمقارباتهما يقترب من المنهج الايكونولوجي (Iconological Aroach) الذي أرساه الباحث الألماني ابي واربورغ (Aby Warburg) من خلال دراساته عن عصر النهضة الاوروبية التي كتبها بين نهاية القرن التاسع عشر وعشرينات القرن العشرين، وقد طور هذه المقاربة مجموعة من تلاميذه خاصة اروين بانوفسكي والذي تكونت علي يديه ويدي تلاميذه أجيال من الباحثين في الولايات المتحدة ومراكز أكاديمية أخري في العالم الغربي. وتتمثل الخاصية الأساسية لهذه الرؤية في اعتبار أي منتوج فني أو معماري جزء من ثقافة مرئية كلية يجب تفسيرها ضمن الخصائص العامة للظرفية التاريخية التي تندرج ضمنها وخاصة المشهد الثقافي لأي مرحلة تاريخية معينة. وعلي سبيل المثال تفترض هذه المقاربة أن لوحة فنية من عصر النهضة المبكر (أي القرن الخامس عشر) تحتوي بشكل أو باخر المعاني التي تميز عقل النهضة المبكر. وقد كان لهذا المنهج استتباعات عميقة منهجيا حيث دفع في اتجاه تحرير التحليل الفني أو المعماري من الضيق الذي يميز الخطاب الوصفي والتنميطي (typological) ومهام تحديد الأصل الكرونولوجي للعمل وهوية الفاعل الفني، تحريرها من ذلك الي مساحة اكثر اتساعا تجعل من اختصاصات متنوعة مثل تاريخ الأدب والعلم مصادر مفتوحة أمام مؤرخ الفن تسمح بتشريح أعمق للمعطي الفني/المعماري. وليس من الصدفة أن تزامن ذلك عالميا مع توجه عام في الدراسات التاريخية نحو تنويع المصادر المكتوبة والامتناع عن التوجه التقليدي في التركيز علي التاريخ السياسي وهو ما عُرف في الحقل الاكاديمي التاريخي في فرنسا مثلا باسم مدرسة الحوليات (L'?cole des Annales). وهنا يجب توضيح مسألة أساسية: لا تنزع هذه المقاربة للتهويم النظري الذي يبني النماذج المجردة بشكل يتجاهل الدراسات الامبيريقية حيث تؤكد هذه الرؤية علي البعد المركزي للمرحلة الامبيريقية (و هي الدراسة الإيكونوغرافية Iconography في هذه الحالة) الي الحد الذي يتهمهم فيه الكثيرون بنسيان المرحلة الثانية أي مرحلة التعميم النظري. غير أنه من الضروري الإشارة الي أن وجود مدرسة أنقلوسكسونية مثل هذه لم يكن يعني تفردها في الساحة الاكاديمية الانقلوسكسونية، والتي تحتوي علي مواقف أخري (سواء وضعية لا تغامر نظريا أو لاتاريخية مفرطة في التنظير) ولو أنها ليست مهيمنة بقدر المدرسة التي أرساها اتينغهاوسن وقرابار.حول الشواهد المرئية علي الاحياء السني يمكن النظر مبدئيا الي ياسر طباعة ضمن المدرسة الانقلوسكسونية المذكورة أعلاه، بالرغم من انتقاداته الجانبية لبعض آراء قرابار. فقد أنجز سنة 1982 رسالته في الدكتوراة في جامعة نيويورك (New York University) تحت إشراف ريتشارد اتينغهاوسن. وكان طباعة صريحا في علاقة بالمقاربة التي اعتمدها في كتابه: حيث قام في المقدمة بالاشارة الي المدرسة الايكونولوجية كإطار منهجي لدراسته. فهل كان ياسر طباعة إيكونولوجيا فيما طرحه في كتابه الأخير؟ يطرح الكاتب الحجج الأولية لأطروحته منذ الفصلين الأول والثاني. ففي الفصل الأول يقدم تلخيصا للأطروحة التاريخية حول الاحياء السني من خلال عرض تاريخي للتاريخ المذهبي أساسا في المجال الجغرافي السلجوقي خاصة خلال القرن الحادي عشر ميلادي. ويلاحظ بوضوح أن قراءته مشروطة أساسا بالوعي بمثل هذه الظرفية التاريخية. وفي الفصل الثاني يعاود استرجاع نتائج دراسة ان ابوت (Ann Abbot الاستاذة في جامعة شيكاغو في ثلاثينات وأربعينات القرن الماضي) في التأريخ للخط العربي والتي ارتكزت علي رواية المصادر المكتوبة، مما جعلها تقدم تاريخا بطوليا يركز علي الدور المحوري لشخصيتي ابن مقلة وابن البواب. وهكذا تم في هكذا دراسات إعادة إنتاج رواية النصوص المكتوبة من وجهة نظر المؤرخ التقليدي والتي تتمحور حول مركزية دور الوزير والكاتب العباسي إبن مقلة (ت سنة 940 م) في تطوير الخط العربي بشكل عام من خلال قراره المتعلق بتعميم قواعد الخط المنسوب (و الذي يقع عموما تعريفه فنيا من خلال الخط النسخي ) عبر قرار إداري ورسمي. وهكذا فإن أولي نماذج الخط النسخي التي نعرفها والتي تتمثل في مخطوط قرآني (محفوظ الآن في مكتبة دبلن ـ إرلندا) نسخه الكاتب المشهور ابن البواب (توفي سنة 1022 م) يقع ربطها بالقرار والقواعد التي أرساها ابن مقلة والتي ليس لدينا علي كل حال أي شواهد مرئية عليها حيث لا يُعرف لابن مقلة شواهد مؤكدة عن خطه. وعموما قام الكثير من الدارسين باستنساخ التصور التركيبي الذي قامت به ان ابوت للخط المنسوب بناء علي نصوص وصفية عنه في المصادر المكتوبة (و ليس المرئية). ولكن بالاضافة الي ذلك يقدم طباعة إضافة تتمثل في التركيز علي ظرفية الصراع المذهبي التي أحاطت بتحولات الخط العربي. حيث يلفت الانتباه بشكل خاص الي إشارة المصادر الي أن قرار ابن مقلة أتي علي خلفية تداول نسخ مصحفة من القران (بالأساس لا تعتمد الشكل والتنقيط) بين الأوساط الشيعية في بغداد وهو ما كان علي ما يبدو مدخلا لتفسيرات متباينة لبعض الآيات القرانية. وقد دفع ذلك ابن مقلة (و مؤسسة الخلافة العباسية من ورائه) للقيام بإصلاحات هدفها الرئيسي (كما يؤكد طباعة) توضيح الكتابة القرآنية بهدف تفادي أي تباينات مذهبية في القراءات. وهو ما تم تأكيده وتحسينه من خلال جهود ابن البواب بعد حوالي القرن من اصلاحات ابن مقلة. وهكذا منذ الفصل الثاني تتبين الأطروحة الرئيسية لطباعة: ليس ظهور الخط النسخي مجرد تحول شكلاني وجمالي في الخط العربي بل هو تعبير مرئي عن استفاقة للرؤية السنية التي تركز علي التمسك بالنص القرآني كما هو. وبالتالي فإن أهم الخصائص المرئية للخط النسخي (كما يعبر عنه بجلاء نموذج القرآن المكتوب بخط ابن البواب) ليس شكله الدائري (علي الضد من الشكل التربيعي والحدي للخط الكوفي ) فحسب الأهم من ذلك طبيعته الخالية من الغموض وبالتالي قابليته العالية للقراءة. هذا في الواقع النصف الأول للشواهد المرئية علي أطروحة ياسر طباعة والتي تجد تكملتها المنطقية في تحديد التعبير المرئي المضاد للرؤية المذهبية المقابلة غير النصية اي الرؤية الشيعية، وهي محور الفصل الثالث. لكن هنا لا يقدم قراءة لمادة مماثلة (أي الخط المكتوب علي الورق) بل يركز علي نموذج النقائش (Epigraphy) (أي الخط المكتوب علي دعائم صلبة سواء كانت حجرية أو خشبية أو معدنية) والتي تتميز بطابعها المكشوف أو المُعلن للمشاهِد. ومن خلال الاستفادة من الدراسات الامبيريقية الكثيرة حول النقائش الفاطمية يشير الكاتب الي توافق الباحثين حول تميز المجال الفاطمي/الشيعي بظهور وانتشار خط مغاير لما كان يروج في المركز العباسي وهو الكوفي المُزهّر (أولي النقائش المعروفة التي يظهر فيها هذا الخط توجد في جامع الأزهر ومؤرخة سنة 972 م). ويمضي طباعة الي ملاحظة الطابع الزخرفي الطاغي علي هذا الخط والذي يهمش الوظيفة الأساسية للنص (أي بوصفه مادة للقراءة) حيث يصعب تمييز الحروف ويبدو الهدف الرئيس من نص مكتوب بهذا الخط إخفاء النص وليس توضيحه، أي عكس أهداف الاصلاح العباسي/السني كما بدأه ابن مقلة وواصله ابن البواب. وهنا يقوم طباعة باستخلاص عام يعتبر أن هذا التميز الخطي في المجال الفاطمي/الشيعي ينسجم مع القراءة الشيعية للنص القرآني والتي (أولا) تفصل بين الظاهر و الباطن في النص و (ثانيا) تعتبر النص الظاهر ثانويا مقابل النص الباطن"، ومن هنا يأتي المصطلح الفقهي الملتصق بالرؤية الشيعية المذهب الباطني . فلا تعكس النقائش المحفورة بالخط الكوفي المُزهّر والمنتشرة في المجال الفاطمي/الشيعي، بالنسبة لطباعة، مجرد تطور في اتجاه زخرفة شكلانية مفصولة عن الظرف الفكري بل تعبيرا مرئيا عن رغبة العقل الباطني الشيعي في تجاوز ظاهر النص. في الواقع لا نخفي إعتقادنا في أهمية وعمق حجج طباعة آنفة الذكر. غير أن هناك ما يكفي من المعطيات للتشكيك في منحاها الإطلاقي.دراسة الخط العربي(Arab Palaeography)ينقد ياسر طباعة في مقدمته المنهج أحادي الرؤية (حسب تعبيره) في دراسات الفن الاسلامي وخاصة تلك المتعلقة باختصاص دراسة الخط العربي حديث النشأة، مشيرا خصوصا الي أبحاث مثل تلك التي قام بها الباحث الفرنسي فرانسوا ديروش (Francois Deroche). وفي الواقع فإن أعمال باحثين مثل ديروش (من أهمها : The Abbasid Tradition. Oxford University Pre: 1992)، بين أواخر الثمانينات وحتي الان كانت ريادية في التأسيس لأول مرة لقواعد منهجية ناجعة في دراسة ظاهرة أساسية في الفن الاسلامي مثل الخط، حيث قام بالتعامل مع الخط كمعطي موضوعي مثله في ذلك مثل أي معطي موضوعي ومادي اخر كالعمارة أو المسكوكات أو التصوير. ومقابل التأريخ للمعطيات المرئية (مثل الخط) بالاعتماد أساسا علي المصدر المكتوب (و ليس المرئي) قام ديروش بانقلاب منهجي ينطلق بالأساس من المعطيات المرئية ليستعين بما يتوفر من معلومات المصادر المكتوبة. وقد استعان في ذلك بالقواعد المنهجية التي تم إرساؤها في علم دراسة الخط عموما وخاصة الخطين اللاتيني والإغريقي أي علم الباليوغرافيا والذي يرجع الي قرون سابقة. وهكذا عوض التعامل مع الخط العربي كشكل زخرفي أو كـ Calligraphy قام ديروش بالتعامل معه كمنتج كان يخضع لقواعد دقيقة أكلها النسيان في الفترة المعاصرة، ولا يمكن الاعتماد علي النصوص الوصفية النادرة التي ترد في المصادر المكتوبة لأجل إعادة اكتشافه بل يجب التوجه والتركيز علي ملايين النماذج المتوفرة في مكتبات العالم وتقرير الخصائص الفعلية للخطوط أو الأقلام العربية علي أساس تمظهراتها المرئية. غير أن طباعة أعاد التركيز علي المنهج التقليدي لآن ابوت من خلال تحليل الخط بشكل أساسي بالإستناد الي المصادر المكتوبة وليس علي دراسة دقيقة للشواهد المرئية. غير أن التعميم النظري علي المعطيات القليلة الموجودة وتحديدا علي المصادر المكتوبة (بعكس المرئية) سيكون في هذه الحالة مبنيا علي أسس غير مؤكدة. وبمعني آخر لم تتميز المدرسة الانقلوسوكسونية المذكورة أعلاه، مثلما يفعل ياسر طباعة، بالتقليل من أهمية هكذا دراسات موضعية بقدر ما كانت تستفيد منها بانتظام كما تثبت مثلا الحفريات الأثرية التي قام بها قرابار للقصور الأموية أو دراسته المرجعية لمقامات الحريري. وهذه المحدودية علي مستوي العمل الميداني الدقيق يمكن أن تؤدي الي منهجية إنتقائية علي مستوي إختيار الأمثلة. نموذج صناعة الخط في المغرب الاسلامي: احياء سني ... ولكن بخط كوفي من الضروري القيام بملاحظات أولية في علاقة بالظرفية التاريخية المبررة للأطروحة أعلاه أي ظرفية الإحياء السني": أولا، تشير بحوث حديثة الي أن نظرية الاحياء السني تجنبت التعمق في المؤشرات الواضحة خلال القرن الخامس هجري علي وجود تنافس سني-سني ربما يكون أكثر حدة في بعض المواضع من التنافس الشيعي السني. ثانيا، يبدو هناك غموض في علاقة بالتوزيع الجغرافي للـ احياء السني ومدي تناسبه مع تراجع شيعي : حيث ليس من الواضح إن كانت بغداد مثلا (حيث درّس كل من الغزالي والجُويني) مجالا للاحياء السني فقط، حيث لازال المجال الشيعي فيها خلال تلك المرحلة غير مدروس بالشكل الكافي، خاصة في ظل هيمنة المصادر الإخبارية السنية المقربة من السلاجقة. من جهة أخري مازالت بعد الدراسات الخاصة بالمجال الفاطمي ( الشيعي افتراضا) لم تحسم أهمية وضع المدارس السنية فيها. ثالثا، وهي في رأينا النقطة الأقل حظوة بالنقاش، تعتمد رؤية الإحياء السني بالأساس علي دراسات تركزت خاصة علي منطقتي العراق وسورية بفعل تخصص المؤرخين الذين صاغوها في ذلك المجال الجغرافي، وهكذا فهي لم تعتمد علي دراسات مماثلة في التعمق في مجالات أخري خاصة المغرب الاسلامي والأندلس.و لازالت مواقع عديدة من المجال الجغرافي الواسع للفن الاسلامي تحتاج لدراسات موضعية دقيقة خاصة وأنها تزخر بالكثير من المعطيات التي تدل علي دورها المفصلي في التأريخ للفن الاسلامي والذي لا يقل عن الدور الذي لعبته مواقع أخري كثيرا ما تركز عليها الدراسات مثل العراق والشام. من ضمن أكثر المواقع التي تجتمع فيها مفارقة الثراء الفني وقلة الدراسة هي مجال المغرب الاسلامي. وبالرغم من الحظوة التي تلقاها بعض المواقع والمعالم المعمارية مثل القيروان (بما في ذلك جامع عقبة ) وفاس (بما في ذلك جامع القرويين ) فإن مظاهر فنية أخري لاتقل أهمية لاتحظي باهتمام مماثل، ويتعلق الأمر خاصة بصناعة المخطوط وتحديدا مسألة صناعة الخط . وبالرغم من ذيوع صيت نماذج القرآن الأزرق Blue Quran، والذي يقع عموما النظر اليه ضمن التقاليد الفنية للمغرب الاسلامي، فإن المخطوطات التي تم انتاجها في هذه المنطقة لازالت غائبة عن ذهن معظم الدارسين باستثناء بحوث قليلة جدا (مثل بعض دراسات جورج مارسي وإبراهيم شبوح).إن مخزون جامع القيروان يسترعي انتباها خاصا (توجد هذه المخطوطات ضمن مجموعات مركز رقادة للمخطوطات الاسلامية تحت إشراف الباحث مراد الرماح والذي تفضل مشكورا بالسماح لنا بالاطلاع علي الكثير من صور مخطوطاتها). ففي هذه المجموعة توجد ستة مخطوطات قرآنية نري أنها محورية في نقاش أطروحة ياسر طباعة. وفي هذه الحالة لدينا ستة نماذج لا تتميز فقط بكونها مؤرخة بل أننا نعرف من خطها أو لمن تمت كتابتها (أي الراعي) وهو في نفس الوقت من أوقفها علي مكتبة الجامع. وفي الجملة فهي من المخطوطات النادرة التي نستطيع تأريخها بفضل تاريخ الوقف الظاهر عليها والذي ينحصر بين نهاية القرن العاشر وأواسط القرن الحادي عشر والذي نقدر أنه قريب جدا من التاريخ الفعلي إنجازها. كما أننا هنا لسنا بصدد نماذج نقائشية (مثلما هو الحال مع الأمثلة المقارنة التي قدمها طباعة) بل بصدد نماذج مخطوطة مثلها في ذلك مثل النماذج المخطوطة المشهورة المعاصرة لها وتحديدا القرآن الذي خطه ابن البواب في بداية القرن الحادي عشر وهو نموذج محوري في الأطروحة أعلاه. وفي النهاية فإننا هنا بصدد ظرفية تاريخية وجغرافية مشبعة بالنزاع المذهبي (السني ـ الشيعي) وذلك في إطار نزاع سياسي (الزيري-الفاطمي) معلن وخفي في آن واحد مشابهة من وجوه عديدة ومعاصرة لما كان يحدث في المشرق. الأكثر من ذلك أن عددا من هذه المخطوطات تم إنجازه برعاية من شخصيات إما من أسرة الأمير الزيري المعز بن باديس (مثل فاطمة مرضعته أو أم ملال عمته) أو من رجال الدولة وأعيانها (مثل القاضي أحمد بن عمران البلوي) أو من قبل المعز نفسه وذلك في فترة متقاربة جدا تطرح تساؤلات عن تنافس داخلي في الأسرة الحاكمة في القيروان (السنية بشكل متعاظم منذ بداية القرن الحادي عشر) لإنجاز مخطوطات قرآنية ضخمة ومن ثمة إستعراضية حيث كانت موجهة للمشاهدة العامة من خلال توقيفها علي جامع القيروان. المثير في الأمر كله أن أربعة منها كُتب بخط كوفي (وعلي الورق ذي المقطع الطولي oblong المميز لكثير من المخطوطات المبكرة المغرب الإسلامي) وإثنين منها بما يُطلق عليه الخط الريحاني وهو خط علي ما يبدو محلي وقريب جدا من الخط الكوفي . أكثرها أهمية هو مخطوط أوقفه علي الجامع الأعظم الأمير المعز بن باديس بنفسه وذلك مباشرة بعد تفجر صراعه مع الخلافة الشيعية في القاهرة وتمرده الرسمي عليها بدعم من علماء الدين السنة ذوي النفوذ المتعاظم في القيروان وذلك بعيد سنة 1048 ميلادية. من الضروري الإشارة هنا إلي أن المعز كان من أشهر رجال الدولة إهتماما بصناعة المخطوطات حيث وضع في هذا الباب مؤلفا خاصا وفريدا ذاع صيته فيما بعد. وفي كل الأحوال نحن هنا، وبعكس ما تشير اليه الأمثلة المعاصرة لياسر طباعة، في ظل حالة سنية متعاظمة تستعدي الشيعة (كما تدل علي ذلك المواجهات المذهبية العنيفة التي حصلت آنذاك في القيروان) ولكنها تزخر في المقابل بإنتاج مخطوطات بالقلم الكوفي"( نأمل أن نتعرض في مناسبة قريبة بشكل مفرد وخاص الي مجموعة المخطوطات القيروانية). إعتباطية الدلالة المرئية للعلامة اللغوية كان الأديب والناقد الألماني قوتولد ليسينغ (Gohold Lessing) (1729 ـ 1781) من أبرز من ساهموا في صياغة النظريات الحديثة للفن. وبالرغم من عدم تخصصه في موضوعات تاريخ الفن إلا أن رده في كتابه لاكون (Laocoon) علي أطروحات مواطنه يوهان فينكيلمان (Johann Winckelmann) (1717-1768)، وهو المؤسس الفعلي لتاريخ الفن (بمعناه الحديث)، الخاصة بطبيعة العلاقة بين الفنون المرئية (visual arts) والأدب وتحديدا الشعر كان علامة بارزة في الجهد التنظيري الذي رافق التأريخ للفن. كانت الإضافة الجوهرية في كتاب لاكون هي الإعتراض علي فكرة التماهي (المتضمنة في مواقف فينكيلمان) بين بنية اللغة (بما في ذلك الشعر) وبنية الفنون المرئية عامة (سواء كانت تصويرية أو تشكيلية ـ نحتية) علي أساس الإختلاف الجوهري في الحواس البشرية المحددة لكل منهما (السمع مقابل الرؤية). وكانت الخلاصة الأساسية لذلك جوهرية في النظريات اللغوية والفنية الحديثة: ففي حين تكون العلامة اللغوية (الدال) في علاقة إعتباطية مع المعني (المدلول)، وهي بذلك علامة اعتباطية (arbitrary sign)، فإن العلاقة بين العلامة المرئية الفنية (الدال) والمعني أو الواقع هي علاقة محاكاة للأصل الموضوعي وتكون العلامة بذلك طبيعية (natural sign). وقد كانت هذه الفكرة أحد أسس نظريات الألسنية الحديثة فيما بعد خاصة في كتابات إميل بينفنيست (Emile Benveniste) (1902 ـ 1976). إن هذا النقاش القديم شديد الأهمية في المسائل الراهنة والخاصة بتحديد ماهية جمالية الخط العربي. وتتميز هذه الإشكالية بتعقيد خاص حيث يتعلق الأمر في الآن ذاته بعلامة لغوية (ذات بعد سمعي أساسا) ولكنها أيضا مرئية ومن ثمة تختزن إمكانية فنية. غير أن أطروحة طباعة أعلاه تتعامل مع الخط العربي من زاوية أحادية من خلال التركيز علي طبيعته المرئية ومقللة أو حتي متناسية بذلك طبيعته اللغوية. إن النقطة التي يجب التأكيد عليها هنا هي إعتباطية العلامة اللغوية بشكل عام بما في ذلك الحرف العربي. وهي إعتباطية مزدوجة حيث هي كذلك في علاقة الصوت الخاص بكل حرف (أو مجموعة حروف) بالمعني، كما هي اعتباطية في علاقة شكلها المرئي وصورة الحرف (من ثمة الكلمة) بالمدلول. هذه الإعتباطية البديهية للحرف (و من ثمة الخط) تفرض شروطا علي قدراته التعبيرية رغم أن ذلك لا يعني إستيلابا لقدراته الجمالية التجريدية. إن مثال صناعة الخط في المغرب الإسلامي يمكن أن يؤكد علي أن الطبيعة الإعتباطية للخط يمكن أن تكون أكثر تأثيرا في تفسير خصائصه الجمالية، وعلي أن العلاقة بين الظرفية الدينية-المذهبية وأشكال خطوط القرآن مثلا لا يمكن أن تكون ميكانيكية. وإذا كان هناك معني منعكس في الخاصيات المرئية (بتأثير ظرفية تاريخية محددة) فلا يجب أن يكون خاصا بالمحتوي. إن عامل الإنجذاب الجمالي المحض (لخط تربيعي مثلا مقابل خط مدور) هو نقطة يجب أن يقع أخذها بالإعتبار وإمتحانها مقابل عامل الإنجذاب المذهبي السياسي علي سبيل المثال. وفي عالم الانجذاب الجمالي المحض فإنه ليس هناك ما يجب أن يمنع إختلاط الأوراق المذهبية مما يؤدي الي إنجذاب قضاة سنة بنفس قدر قضاة الشيعة في شمال إفريقيا (المغرب ومصر) للخط الكوفي ـ الباطني في نفس الوقت الذي دفعت فيه المؤسسة العباسية/ السنية في بغداد بالخط النسخي ـ النصي الي صدارة المشهد الفني. إذا كان هناك إختزان في العلامة اللغوية (من جهة تشكلها المرئي) للظرفية السياسية التي ظهرت فيها فهو بالتالي إختزان للمنحي الجمالي المهيمن في تلك الظرفية وليس لمعانيها السياسية والمذهبية المباشرة. من الناحية المنهجية العامة تصبح المدرسة الايكونولوجية في هذه الحالة في حاجة الي بعض التعديلات لتفسير هكذا ظواهر. وعلي سبيل المثال يمكن إعتبار الإضافات المنهجية (الأنقلوسكسونية ايضا) التي قدمها منذ سبعينات القرن الماضي باحثون مثل مايكل باكساندال (Michael Baxandall) وسفيتلانا ألبرز (Svetlana Alpers)، المتمحورة خاصة علي أهمية الظرفية المرئية (visual context) تحديدا وليس فقط الظرفية التاريخية ـ الثقافية بشكل عام في تفسير العمل الفني، أدوات ناجعة لدراسة الخط العربي. وفي حالة الأعمال الفنية المتعلقة بالخط العربي، عوض أن يكون تأثير الظرف التاريخي آتيا أساس (أو فقط) عبر المصادر المكتوبة أو الشفوية (بالتحديد تلك المتعلقة بمعاني مذهبية وسياسية معينة) المعاصرة للعمل الفني، تصبح المصادر المرئية وخاصة الأذواق الاستيتيقية الفنية المحضة (أي اللا مذهبية واللا سياسية أو الخالية من المعني) المعاصرة لأي عمل فني من بين أكثر العوامل المُشكلة له. بالإضافة الي ذلك، وفي مثال العالم الاسلامي في القرن الحادي عشر ميلادي، يبدو أن هناك تمايزات جغرافية في الظرفية المرئية... أو بمعني آخر هناك ظرفيات مرئية مُحددة جغرافيا وبالتالي ظرفيات مختلفة تفسر بدورها إختلاف الاتجاهات الرئيسية في رسم الخط العربي.

Thursday, January 19, 2006

Qantara's Ville de Tunis




Qantara, a French journal of the Institut du Monde Arabe at Paris, published a in its 58th issue a series of articles on the city of Tunis. Under the topic of "Tunis la citadine" various articles were written including the history of Tunis and Colonial architecture.Exerpts of these articles are available through Qantara's website

Here they are:
Avant les commémorations…
Les commémorations sont toujours l’occasion d’examiner le passé, même si son image est demeurée figée telle une photographie jaunie. Elles peuvent aussi inciter à prendre la mesure du temps écoulé, à confronter celui-ci à d’autres temps plus anciens, à la veille du Grand Jour par exemple, mais aussi à l’avant-veille. Car l’histoire se récrit inlassablement.
En célébrant cette année le cinquantenaire de leur indépendance, la Tunisie et le Maroc jetteront un regard en arrière, il va sans dire. Les bilans qui seront dressés ici et là, différents, contradictoires voire véhéments, devront toujours être sous-tendus par une double interrogation sur l’identité et l’avenir.
On a choisi d’évoquer ici Tunis, la capitale qui a donné son nom au pays, puisque l’arabe ne distingue pas les deux noms, à l’instar du voisin de l’ouest. Métropole méditerranéenne devenue prospère bien avant l’intervention européenne, Tunis présente bien des traits communs aux villes portuaires : une activité industrielle tournée vers le commerce, la présence de colonies étrangères, un pouvoir soucieux des intérêts économiques et une perméabilité aux modes venues de l’étranger, qu’elles fussent turques ou européennes.
Il y a aussi bien sûr des traits spécifiques : la proximité de l’Italie s’est traduite par l’afflux précoce d’immigrés originaires de régions pauvres, siciliens notamment, et par une forte imprégnation dont on peut encore déceler les marques dans le nom des rues, les mots d’usage courant ou la cuisine. À cela s’ajoutent une présence juive millénaire, l’une des plus fortes du pourtour méditerranéen, et des colonies étrangères d’origine diverse, tels les Grecs qui ont essaimé partout depuis la nuit des temps.
Cette ville qu’on n’ose dire cosmopolite était entrée dans la modernité sans aide ni parrain avant de voir son histoire s’infléchir et son destin se déterminer à son insu. Jusqu’à une indépendance dont il sera beaucoup question au cours des moins prochains.

Histoire de Tunis aux cent visages
Héritière de Carthage, Tunis, surnommée « la Hâdhira » par les chroniqueurs tunisiens (littéralement la cité, la capitale), a vite relayé Kairouan, vieille capitale aghlabide, pour s'imposer comme une cité ouverte à l'Autre et à la mer et dont le dynamisme a sans cesse été recomposé grâce aux divers apports des peuples méditerranéens.
Deuxième ville du Maghreb occupée par les Arabes, Tunis n’était à l’origine qu’une petite bourgade numide qui passa ensuite sous l’autorité de Carthage. [...] Les sources arabes affirment que c’est Hassân Ibn Nu’mân en personne, le chef de l’expédition qui avait pris Carthage (698), qui s’empressa d’importer un millier de Coptes d’Égypte pour creuser un canal et faire venir la mer à Tunis. Protégée par le lac et le canal, Tunis était ainsi plus à l’abri que Carthage. [...]
Tunis capitale des Hafsides
Venus du Sud marocain, les Almohades mirent fin au morcellement politique de l’Ifrîqiya et l’englobèrent en 1159 dans leur vaste empire. Leurs gouverneurs, après s’être rendus indépendants, fondèrent la dynastie des Hafsides qui firent de Tunis leur capitale, y construisirent leur forteresse, la Qasaba et une mosquée dite des Almohades ou de la Qasaba. [...] L’économie prospère alors ; en témoignent les nombreux souks construits autour de la grande mosquée : le souk al-‘Attârîna (souk des parfumeurs) et le souk al-qumâch (souk des étoffes) datent de cette époque faste. L’organisation des souks obéit à une hiérarchie géographique : les souks « nobles » (étoffes, libraires, boutiques des notaires, ciriers, bijoux) sont proches de la grande mosquée, tandis que les plus bruyants et les plus sales sont renvoyés à la périphérie. [...] Selon différents témoignages, la ville comptait au XVe siècle près de 100 000 habitants ; au début du xvie siècle, Léon l’Africain évalue sa population à 10 000 feux. Mais le XVIe siècle apporta son lot de destructions. Devenue la proie des Espagnols, qui l’occupèrent entre 1535 et 1574, et des corsaires barbaresques installés à Alger, Tunis finit par tomber sous l’emprise des Turcs ottomans appelés à la rescousse par les corsaires.
Tunis capitale des Ottomans
Avec les Ottomans, la ville connut de nouveau une relative sécurité sous les règnes des Deys (1591-1647), des Beys mouradites (1631-1699) puis de la dynastie Husseynite à partir de 1705. Une véritable renaissance urbaine fut amorcée sous Youssef Dey (1610-1637) et poursuivie par les princes des dynasties suivantes. [...] Les communautés andalouses et les juifs d’origine ibérique dits Grana furent, avec les Turcs, des introducteurs de modernité dans la société tunisienne. Les premiers apportèrent avec eux de nouvelles techniques artisanales, commerciales et monétaires, les seconds, les armes à feu, les arts militaires et leur organisation administrative. Les citadins andalous débarqués d’Espagne se fixèrent dans la rue des Andalous, à l’ouest de la Médina, et dans le quartier des Andalous proche de la place Halfaouine. On doit à ces fins artisans musulmans l’industrie des « bonnets rouges », les chachiyya (chéchias), dont ils produisaient vers le milieu du XVIIIe siècle 40 000 douzaines par an, une activité qui occupait quelque 15 000 personnes (1). [...]
La prospérité du XVIIIe siècle
À partir de 1705, la dynastie des Beys Husseinites hérite d’une cité florissante et consolide l’œuvre déjà entamée tant sur le plan urbanistique qu’économique et culturel ; [...] Cet état de prospérité relative, Tunis le devait à un commerce florissant, à un « boom urbanistique » soutenu par les princes, et au transfert continu d’une large partie du surplus agricole vers la ville. [...] Au XVIIIe siècle, l’activité commerciale de la ville supplanta progressivement l’activité corsaire. L’implantation de négociants européens, principalement français et italiens mais aussi juifs livournais, renforça le cosmopolitisme de la ville. La ville aura donc développé à l’époque husseinite un urbanisme rompant avec le modèle de la cité traditionnelle repliée derrière ses remparts. L’essor démographique, les apports des communautés ethniques et religieuses, la diversité des emprunts de civilisation et de culture aboutirent au développement d’un cosmopolitisme spécifique qui finit par donner naissance, vers la seconde moitié du XIXe siècle, à un modèle original d’urbanisme et de citadinité. [...] Mais la peste de 1818 annonçait déjà pour Tunis la fin de la belle époque. La ville étant frappée de pénurie et menacée de famine, le Bey Mahmoud dut intervenir en 1819 pour assurer le ravitaillement en puisant dans les réserves de la Rabta (silos à blé). [...] L’administration beylicale, modernisée grâce à l’œuvre du ministre réformateur Kheireddine (1873-1876) et à celle du général Hussein (premier président du conseil municipal de la ville à partir de 1858), trahissait de son côté une inefficacité de plus en plus prononcée.
Tunis à l’ère coloniale : la ville bicéphale
À partir de 1881, avec la colonisation, la Médina de Tunis, vieille de plus d’un millénaire, ne répondait plus aux critères de modernité. Le quartier européen va s’agrandir depuis la ville basse autour de Bâb al-Bahr et donner naissance à la ville nouvelle, qui vient se juxtaposer à la ville musulmane, faisant ainsi de Tunis une ville double. [...]
C’est ainsi que Tunis est devenue le foyer de sédimentation d’une mémoire multiséculaire de toute une nation. Chaque monument et chaque recoin de la ville enregistrent des événements et une mémoire/histoire, laquelle à son tour charge ce corps d’une signification et de symboles précis. Des lieux sacrés, allant de la Zaytûna à la colline de Sidi Abul-Hassan al-Châdhuli, aux espaces profanes, de la ville basse à la Casbah, l’ensemble de cet espace constitue dans son unité un patrimoine exceptionnel par son histoire, par les apports multiples qu’il a su intégrer et par sa vocation culturelle. •
Abdelhamid Larguèche, professeur d’histoire, Faculté de la Manouba, Université de Tunis I
(Notes)
1. La production associait la capitale à un certain nombre de centres artisanaux de l’intérieur du pays, outre différentes régions méditerranéennes dont étaient importées les matières premières (laine d’Espagne, cochenille).


Les influences croisées de l'architecture coloniale
Les médinas de Tunisie ont été marqués, à travers les siècles du sceau d'une même configuration architecturale et décorative avec, de temps à autre, l'émergence d'éléments nouveaux. [...]
Des éléments typologiques nouveaux
Cette longue gestation intégrant de nouveaux éléments occidentaux s’accentue avec le début du Protectorat français en 1881 et la naissance de villes coloniales répondant à un principe d’urbanisation régulier. Les villes tunisiennes commencent ainsi à connaître une longue vague constructive faisant appel au savoir-faire d’intervenants (architectes, entrepreneurs, maçons, artisans) de diverses nationalités, révélant un important enrichissement artistique et l’apparition de nouveaux styles architecturaux et décoratifs. C’est donc dans un contexte moderniste et avec l’arrivée des Français qu’un paysage urbain inhabituel commence à se profiler et que des éléments typologiques nouveaux font leur apparition (façades sur rue richement décorées, vérandas, balcons, etc.). [...]
L’implantation d’une architecture extériorisée
Les nouveaux édifices d’époque coloniale introduisent une œuvre artistique étrangère à la Tunisie musulmane qui se traduit par l’implantation d’une architecture extériorisée, aux façades monumentales et richement décorées. Les constructions s’assemblent dans un mélange de styles caractéristique du pays tout en s’enrichissant les unes des autres et en créant des allures urbaines diverses aux contrastes frappants. [...]
Une architecture en péril
Ces constructions d’époque coloniale présentent actuellement des signes inquiétants de vieillissement et posent de graves problèmes de conservation. L’indifférence, la négligence, le manque d’entretien et de moyens financiers, les transformations incontrôlées ainsi qu’une forte spéculation foncière défigurent de manière irrémédiable le paysage urbain tunisien et participent à la disparition lente d’un patrimoine méconnu, pourtant exceptionnel. [...]
Récemment, l’idée s’est imposée de la mise en valeur et de la sauvegarde des bâtiments coloniaux d’importance majeure. La situation semble donc évoluer puisque, désormais, les anciennes aires européennes sont considérées par l’État comme faisant partie du patrimoine national. Différentes formes d’intervention sont ainsi établies pour leur préservation. [...]
Aujourd’hui, nombre de traces de l’époque coloniale ont disparu, tandis que d’autres s’estompent lentement pour laisser place à de nouvelles formes architecturales répondant à des tendances modernistes et que de nouveaux décors remplacent les façades et les devantures des édifices coloniaux, devenues désuètes. Ces choix se traduisent par une uniformisation du paysage urbain des villes tunisiennes et par la propagation d’un « style international » monotone et inadapté au climat. •
Chiraz Mosbah est doctorante à Paris IV-Sorbonne et assistante à l’Institut supérieur des Beaux-Arts de Sousse.
Modeler l'histoire : docile Carthage
Depuis 1956, l’État tunisien fraîchement indépendant se débat avec son histoire : comment concilier son appartenance au monde arabo-musulman et ses racines préislamiques – la Médina de Tunis et les ruines de Carthage étant les matérialisations respectives de ces deux univers ?
L’épineux problème est savamment résolu par un discours officiel multipliant les formules consensuelles du type « Tunisie, mosaïque de civilisations » ou « Tunisie, trois mille ans d’histoire ». Il n’empêche que de cette mosaïque d’histoires, certaines tesselles ressortent plus que d’autres. Aujourd’hui, c’est le passé carthaginois qui est à l’honneur. Et Hannibal, tout descendant d’une famille originaire de Phénicie, adorateur de Baâl, de Tanit ou d’Eshmoun qu’il fût, est érigé en héros national. [...]
Acrobaties identitaires
Le souvenir des Carthaginois est donc compatible avec la Tunisie contemporaine. Au début de son combat pour l’indépendance, Bourguiba, pourtant, en avait décidé autrement : l’évocation du passé numide, précisément parce qu’il renvoyait à la notion d’autochtonie, lui était apparue opportune. L’analogie entre Jugurtha, roi des Numides (118-105) résistant à l’occupation romaine, et lui-même, luttant contre la présence coloniale française, se voulait efficiente. [...]
La guerre des strates
On mesure dès lors combien l’archéologie, « science des monuments et autres témoins de civilisations disparues (3) », joue un rôle décisif dans ce travail de reconnaissance aléatoire. Les orientations de recherche et les résultats des fouilles entreprises guident et alimentent des controverses du présent. Avec l’indépendance, le service des Antiquités mis en place au lendemain de l’établissement du Protectorat français (1881) devient l’Institut national d’art et d’archéologie (1957) : commence la guerre des strates. Les bibles d’autrefois sont décriées : certaines conclusions de La Vie quotidienne à Carthage au temps d’Hannibal par exemple, de Gilbert-Charles Picard (4), directeur du service des Antiquités pendant la décennie précédant l’autonomie interne (1955), sont dénoncées comme colonialistes. La première génération de spécialistes tunisiens doit assumer dans l’urgence la charge du patrimoine, de l’histoire de son pays, avec un héritage supplémentaire à digérer, celui du passé colonial et de sa lecture de l’Antiquité. Une situation œdipienne est à gérer, filiation scientifique oblige. Rancœurs et reconnaissance d’une part, animosité et paternalisme – ou satisfaction et confraternité, selon les positions personnelles – de l’autre, l’archéologie avance malgré tout. La perspective est renversée, les données ne sont plus analysées depuis un double extérieur, formé à partir de la référence romaine et le fait de Français, mais à partir de l’intérieur, double lui aussi puisqu’il se place du point de vue des indigènes et qu’il peut être constitué par des Maghrébins (5). Un bouleversement historiographique s’opère pour ce qui est de la production artistique notamment ; là où le Carthaginois était vu comme le vulgaire emprunteur du savoir-faire hellénique, la nouvelle tendance en fait un créateur de génie (6). Les résultats des découvertes archéologiques contribuent à la révision de l’histoire. La litanie de Carthage sombrant dans des « siècles obscurs » à la chute de l’Empire romain explose : les documents épigraphiques et archéologiques découverts lors de fouilles récentes sur la colline de Byrsa attestent du dynamisme intense de la cité aux périodes vandale et byzantine. Le problème est qu’à mesure que progresse l’urbanisation à Carthage, la possibilité de réécrire l’histoire s’affaiblit. Les archéologues du futur pourront apprécier le dynamisme de la banlieue chic, l’opulence de ses villas et la vastitude de ses parkings ; ils observeront de ce fait que la législation internationale protégeant ce parc archéologique ne constitue en aucun cas un obstacle à l’expression d’enjeux économiques et politiques omnipotents. •
Clémentine Gutron est doctorante en histoire à l’EHESS, allocataire de recherche à l’Institut de recherche sur le Maghreb contemporain (IRMC, Tunis)
La suite de cet article est à lire dans Qantara 57

Pre-1948 map of Palestine creates controversy




Here is a good example of the high political implications that can be created by a simple display of a map. Israel was created in 1948 in the old territory of Palestine and since then Palestine's official map became different that is smaller... Meanwhile there was another map called the "map of historical Palestine", which is Palestine's map before 1948... The UN controversy began with the statements of the US ambassador at the UN... Here is the news report from Reuters through Yahoo News:


US decries Palestinian map display at U.N. event
Sat Jan 14, 12:21 AM ETUNITED NATIONS
(Reuters) - U.S. Ambassador John Bolton has complained to U.N.Secretary-General Kofi Annan about an annual U.N. event where a map of pre-1948 Palestine, an area that now comprises the state of Israel, is displayed. "It was entirely inappropriate for this map to be used. It can be misconstruedto suggest that the United Nations tacitly supports the abolition of thestate of Israel," Bolton said."Given that we now have a world leader pursuing nuclear weapons who is callingfor the state of Israel to be 'wiped off the map,' the issue has even greatersalience," he said in a January 3 letter, a copy of which was obtained byReuters on Friday. The letter was first reported in the New York Sun.Iranian President Mahmoud Ahmadinejad, who said in October the Jewish stateshould be "wiped off the map," has denied pursuing nuclear arms.Annan at the time expressed dismay about the Iranian leader's comment and latercanceled a planned trip to Tehran.Bolton's letter complained about the symbolism of Annan attending the latestInternational Day of Solidarity with the Palestinian People, held last November29, along with General Assembly President Jan Eliasson and Russian AmbassadorAndrei Denisov, the Security Council president for November.He questioned whether the United Nations could promote the event when U.S. lawprohibits funding such events. Washington's dues cover about a quarter of theregular U.N. budget.Annan's office was preparing a response to the letter, U.N. chief spokesmanStephane Dujarric said.He said the secretary-general was grateful that Bolton and others had broughtthe matter to his attention and had raised the matter of the map with theGeneral Assembly's Committee on the Exercise of the Inalienable Rights of thePalestinian People, which stages the annual event.It was not Annan but the committee that decided in 1981 to display the pre-1948map at the annual event, he said."This gives a very unfortunate impression that the United Nations favorsreplacing Israel by a single Palestinian state, which is not the case," hesaid, stressing that Annan regularly describes Israel as a full U.N. member andstrongly disapproved of the Iranian president's comments.The United Nations is a member of the quartet of international mediatorspursuing a road map to Middle East peace along with the United States, European Union and Russia.


More on the high political implications of Palestine's maps from pro-Israeli and pro-Palesteninian websites.

Wednesday, January 18, 2006

Fiqh al-Imara / the religious conditions of Islamic architecture

An article by an Egyptian writer appeared in al-Hayat Newspaper talks among other subjects about the religious conditions (fiqh) of Islamic architecture... the topic is well known by specialists but it's here made accessible for a wider public and that's why it's worth reading... Ther writer seems to have written a book about the subject... He knows, however, very little (or prtends to know and he does not know in fact) about "western" scholarship on Islamic art since he thinks that most of the latter focused on the form and neglected the "content" of Islamic architecture... this is, obviosuly, far from the truth for anyone who knows the basic refrences on Islamic archityecture... I think it's legitemate to crtiticize the orientalist view but it's really useless and unproductive to think that any "western" writer is oreintalist by definition... it's simply untrue... and I frankly think that Edward Said's "Oreintalism" is reponsible for these generalist positions....

Discovering America: And now the Chinese Myth...

Lately lots of news reports focused on a forged map (seen here) that is said, by its owner, to be before Colombus' discovery of America... In 2002 Gavin Menzies a sea captain and an amateurist historian of cartography and naval history who takes himself too much seriously published his now-famous "1421", in which he forcefully argues, with very little evidence... or let's say none, that the Chinese doscovered America since their organized trip back then and therefore before Colombus.... Actually the Chinese government seems to encourage such beliefs since it celebrated this trip last year in a very public manner... Discovering America and its cartographic representation had always a political implication, which is really frustrating especially when some people want to belief what they want and refuse to discuss the evidences in any scientific or rationalist manner that's why most historians of cartography are in constant battle to define amateurist and scientific spaces of the history of cartography... We have in the Islamic world some people who want to believe on baseless evidence (Piri Reis' world map in Topkapi Sarrayi of America, in which he says himself that it was copied from a Colombus' map)the same thing as if it'll change anything and as if the Muslims were in need of such discovery to prove their glorious maritime history in the past...
Here is some reports and remarks (1: AFP news report as appeared in Arabic in Elaph; 2 and 3 from Map-Hist by people who are real historians of cartography in which they prove among many others the baseless claim of a Chinese discovery of America)

1

هل سبق الصينيون كولومبوس الى اميركا الجنوبية
GMT 13:30:00 2006 الأربعاء 18 يناير
أ. ف. ب.

بكين: هل سبق الصينيون كريستوف كولومبوس الى اميركا؟ هذه النظرية التي انتشرت واكتسبت شعبية بعد صدور كتاب بريطاني كان من افضل المبيعات عام 2002، ازدادت مصداقيتها بظهور دليل جدديد هو نسخة عن خارطة تعود الى القرن الخامس عشر.
وقال صاحب هذه الوثيقة وهو محام ومتمول صيني يدعى ليو غانغ هذا الاسبوع في بكين ان "الخارطة تظهر لنا ان الصينيين اكتشفوا العالم قبل سبعين سنة من كولومبوس".
واوضح ليو ان هذه الخارطة وضعت عام 1763 استنادا الى وثيقة تعود الى العام 1418 غير ان ما عرض على الصحافيين هو مجرد نسخة حفاظا على الخارطة الاصلية.
وتصور الخارطة بدقة بالغة على مساحة 7،59 ب75،41 سنتم العالم كما نعرفه حاليا وتورد ملاحظات حول سكان اميركا وافريقيا.
وبشأن اميركا الجنوبية، تذكر الخارطة ان "المدن هنا شيدت باحجار هائلة ما يجعلها تعرف بمدن الحجارة"، فيما تشير ملاحظة ثانية الى ان "السكان هنا يعتنقون ديانة تدعى +بالاكا+ تقدم فيها ذبائح بشرية والناس يعبدون النار".
واوضح ليو غانغ الذي يهوى جمع التحف والوثائق التاريخية ان الملاحظة الاولى تشير الى حضارة الانكا فيما تشير الثانية الى حضارة عرفت ب"باراكاس" كانت تتواجد في بيرو القديمة.
واشترى ليو الوثيقة عام 2001 في شانغهاي باقل من 500 دولار لكنه يقول انه لم يدرك اهميتها الا السنة الماضية عند قراءة كتاب غافن منزيس "1421، سنة اكتشف الصينيون العالم".
ويعرض هذا المؤرخ الهاوي وهو من قدامى البحرية الملكية البريطانية، في كتابه نظرية تقول ان من اكتشف اميركا كان زهينغ هي وهو كان مخصيا وضعه امبراطور الصين زهو دي على رأس الاسطول الصيني في القرن السادس عشر. واكد ليو ان "الخارطة تظهر لنا ان زهينغ هي اكتشف العالم".
وبحسب المؤرخين، فان حملات زهينغ هي التي جرت بين 1405 و1432 اقتصرت على افريقيا. ولم يتمكن غافن منزيس من اقناع الاوساط الاكاديمية بنظريته، فاختار ان يعرضها في كتاب موجه الى الرأي العام لكسب اكبر جمهور ممكن، كما اطلق موقعا على الانترنت (1421.تي في) ضمنه كل الادلة المتوافرة لديه.
واعتبر منزيس ان هذه الخارطة تشكل سلاحا جديدا للدفاع عن نظريته ووجه رسالة الكترونية الى ليو غانغ ارفقت نسخة عنها بالملف الاعلامي الضخم الموزع في بكين، عرض فيها على المحامي الصيني كل المساعدة الممكنة. وجاء في الرسالة "ان نشر خارطتك سيكون بالطبع مفيدا جدا بالنسبة لي".
غير ان الاختصاصيين الصينيين سارعوا الى التشكيك في مصداقية الوثيقة مشيرين الى نقاط مريبة فيها.
واوضح البروفسور ماو بيكي نائب مدير مركز الابحاث حول رحلات زهينغ هي في جامعة الشعب ان "نقطة الخلل" الرئيسية هي كتابة عبارة "اداء التحية" الى الامبراطور باحرف لم تكن مستخدمة في تلك الفترة الزمنية. وقال غونغ ينغيان اختصاصي الخرائط القديمة في جامعة زهيجيانغ (شرق) ان هذه الوثيقة لا تطابق اطلاقا الخرائط الصينية في تلك الحقبة.
كما احتدم الجدل حول هذه المسألة على موقع الصين الرئيسي على الانترنت (سينا.كوم). وتساءل احد رواد الانترنت "اعتقد ان زهينغ هي اكتشف اميركا، لكن المسألة باتت من الماضي وما الجدوى من اثارتها الان؟" فيما كتب آخر بنبرة استفزازية "ما النفع ان كنا متقدمين قبل خمسة الاف سنة؟ الصين اليوم متاخرة مئات السنين".
وكانت السلطات الصينية نظمت عام 2005 في المئوية السادسة لحملة زهينغ هي الاولى عدة تظاهرات كانت مناسبة لاستنفار الحس الوطني لدى الصينيين.

2
Comment in today's Lynchburg (Virginia) News & Advance from Charlotte Rees,one of the participants in the Zheng He symposium at the Library of Congresslast May."Rees says her father's maps may show the Chinese had circumnavigated theglobe as early as 2200 B.C.Rees' maps are actually Korean and date to the 16th century, but shebelieves, as her father did, that they are replicas of Chinese maps thatshow the Chinese discovered America between 2650 and 2200 B.C...Rees has almost completed a book based on her own research, in which shelearned that Chinese writing in the third century B.C. describes a continentabout 10,000 li or 3,300 miles wide, bounded by vast oceans, with hugetrees...So while Rees thinks the 1418 map could be authentic, she thinks historiansneed to look back much further."You have all been warned. Things can only get worse.After careful reflection, I have decided against including this on my'Latest News' page, a selection of 'what seems worth preserving'.
Tony Campbell

3
Although I am still appalled at the vehemence directed at Gavin Menziespersonally, I believe this copy of a so-called 1418 map is a forgery, andprobably drawn after 1763. I think some of the clues lie in the depictionof California as an island, and the depiction of Australia and New Zealand.I can understand how the Spanish came to believe that California was anisland, after the pilot Morera, who was abandoned by Drake in what hebelieved to be the North West Passage, (but was actually the Juan de FucaStrait) apparently walked all the way back to Spain and reported that after500 leagues had seen the Gulf of California, which seemed to him to runnorth so as to join the Strait where Drake had put him ashore. This wasreported by the same priest, Father de l'Ascension, who later accompaniedVizcaino in 1602 in his alleged search for the North West Passage. The mapproduced by Henry Biggs circa 1625 was the first to show California as anisland, and was said to have been copied from a Spanish chart that had beencaptured. Unfortunately, that Spanish chart has never been found, but itwas probably drawn by, or based on the work of, Father de l'Ascension. Icannot understand the circumstances under which the Chinese would have alsomistaken California for an island two centuries earlier. They certainlycould not have circumnavigated it. It might be that the shape of the islandof California can be matched with a map of known European origin, and thismight enable the earliest date of the map to be established.Secondly, although it is not an area in which I have much expertise, I donot know if the relatively accurate depiction of Australia and New Zealandwas known until after Cook visited them in 1769. Although Tasman haddiscovered New Zealand more than a century earlier, I do not know if he hadestablished their insularity, as Cook did. Could a map copied from aEuropean source have shown this detail as early as 1763?I would be surprised if this alleged 1763 copy of a 1418 map holds up toscrutiny, but its emergence can hardly be blamed on, or justify the personalattacks on, Gavin Menzies. His book clearly acted as a catalyst for theemergence of this map, but whether it is a relatively modern forgery or an18th century forgery, Gavin is hardly responsible for its existence, and heseems to be doing the right thing in asking for it to be scientificallydated. I have no doubt that he hopes it is what it purports to be, but whocould blame him for that? If it could be proved to be a genuine copy of a1418 map, it would be almost a smoking gun, though he would then have tochange the title of his book!I have said before that at least Gavin has stimulated great interest in bothearly Chinese voyages and in early cartography, and I personally think thatis a good thing, even if I disagree with quite a few of his assertions andconclusions. I have met Gavin on a couple of occasions, and believe thathis theories are genuinely held, even if some of them are wrong. He is notthe snake oil salesman that some make him out to be, and in my opinion, theworld would be a poorer place without him and his book. I also think thatthe excessive reaction to him and the book only belittles those resorting tosuch personal attacks, and makes them appear to be extremists. (My wife saysthe same of me in my reaction to Sam Bawlf's plagiarism of my research intoDrake's true movements, and she is probably right!)
Bob Ward

Wednesday, January 11, 2006

Two "reviews" in Arabic of two new books on Islamic art


Two "reviews" (in Arabic) of two new books on Islamic art appeared in al-Hayat (Jan 11, 2006). The first reviewed Nassir Khalili's "The Timeline History of Islamic Art and Architecture" (Worth Press: 2005). The second reviewed an Arabic essay on Umayyad architecture ("Architecture during the Umayyad Period": Dar al-Mada: 2006) by Khalid al-Sultani.

Thursday, January 05, 2006

Finally the oldest existing map yet is going to be displayed!


The so called "oldest map" or else described as the "oldest map of Spain", which is dated to the Ist century BC will be displayed publicly during the Winter Olympics at Turin (Italy). Discovered in 1998 the map is in papyrus and believed to be linked to Roman source describing Spain. A short article about it was published by Professor Kramer in Imago Mundi (2001: pp. 115-120). The photograph displayed here is taken from Kramer's article. This is fresh news!!! it's being reported through the mailing list of map-history and it seems to be serious stuff; here is the link to the whole news report:

"Turin to reveal world's oldest map: Papyrus of Artemidorus on show on eve of Winter Olympics
(ANSA)-Rome, January 5 - Turin is to uncover the world's oldest surviving map as part of the rich programme of cultural events accompanying February's Winter Olympics .The 1st-century-BC Papyrus of Artemidorus, which contains the map, will go on display for the first time ever at the city's Palazzo Bricherasio from February 8 to May 7. The parchment, which is over 2.5m long and 32.5cm wide, was found by chance at the end of the 20th century. Its importance has been compared to that of the Dead Sea Scrolls. It features the account of a trip to Spain of a previously obscure Greek geographer, Artemidorus of Ephesus, and the map, which is unfinished and impossible to relate to any particular region ."

A side note: PubSub or blogging and the industry of "googling"

A friend sent me these statitics from PubSub (?!)
"PubSub is a matching service that instantly notifies you when new content is created that matches your subscription. Using a proprietary Matching Engine, PubSub is able to read millions of data sources on your behalf and notify you instantly whenever a match is made."

A "review" (?!) of an history book on "Medieval Tunisia"



It's really amaizing how some people can pretend to write what they think it's a "review" without knowing how to write one. This is, for instance, the case with many Arab journalists who just want to write about anything with little knowledge of each specific subject: the last example is a "review" in arabic (عرض) by a reporter of aljazeera.net of a "newly" published and important history book "Le Moyen-Age" (a medieval history of Tunisia in a series that includes two volumes, the first being on antiquity). The book is really imporatnt since it was written by the best Tunisian scholars on the topic of Tunisian medieval history (and they are really good and I know that for a fact since luckly some of them taught me some years ago such as Professor Hichem Djait). But the "reviewer" of aljazeera.net failed to talk about some basic stuff, in addition of misunderstanding the goal of a review for he is merely summarizing the book (and I'd say sometimes, even worse, paraphrazing it); he failed for example: (a) to notice that this was written originally many years ago (precisely in 1960 by al-Dar al-Tunisyya li-Nashr) in French and the new publication should be a reproduction of the same old reference, and this is important to say in a review so that the readers would know that this might not be the latest update in the field; (b) he followed literally the flow of the book without trying to make any special effort to reorganize it as any reviewer would do; (c) he did not get the message of the book since he wrote some generic notes like "during the hafsid period Tunisia knew a develpment in many levels inlcuding cultural, economic....", I know this kind of representations is pretty simplistic because I read the book and I know the style of its writers, which is far more profound...

Anyhow, unlike what happens in western review papers like the New York Times Books Review, many Arab journalists think that it's the norm that any journalist would be able to write a review: this is wrong. Reviews should be entrusted to people who are specialists... and they can be scholars or also journalists but they HAVE to know their stuff very closely. Besides a review is not meant to be a summary... but rather a critic of a book.